Les grippes : leurs liens étroits avec l’industrie pharmaceutique…

et avec la politique,

Notre lecteur, Alain Delmas, nous a envoyé ce billet d’humeur dont nous reprenons bien volontiers l’essentiel. Rentrons dans le vif du sujet :

« Selon eux, les St Bernard de la planète, le Tamiflu est cet antiviral à prendre en cas de grippe. Au fait, vérifiez avant de vous précipiter dessus, les effets probables de ce médicament. Ça fait froid dans le dos, ça peut même vous donner de gros frissons, signes peut-être d’un début de grippe ou d’une aggravation… Bon, ma copine pharmacienne m’a rassuré : c’est devenu un réflexe, chaque laboratoire pharmaceutique se fend d’une interminable liste de contre-indications et, comme ça, si d’aventure vous mourrez, vos ayant droits n’auront aucun recours…

Curieux de nature, un gros défaut avouons-le, je me suis posé la question : qui est derrière ce Tamiflu ? Internet, puissance tutélaire m’a donné, via les moteurs de recherche qui pullulent, certains disent que ce sont de vraies… pestes, eux justement, les maîtres du monde, inquiets des effets collatéraux de leur invention… Des éléments de réponse n’ont pas tardé à imposer un nom, celui de Donald Rumsfeld. Détails.

En 1996, le brevet d'un antiviral inhibiteur de certaines formes de grippe, le Tamiflu justement, est cédé par le président et principal actionnaire de la firme « Gilead Sciences inc », Donald Rumsfeld en personne, aux Laboratoires Roche, moyennant beaucoup de sous et de futures royalties sur les ventes à venir de l'antiviral.

Euh, bien sûr, pour que le Tamiflu se vende bien et plus que bien, il faut des grippes. Rassurons-nous, elles arrivent. En 2005-2006, premières alertes mondiales sur une grippe, la grippe aviaire.

Toujours Secrétaire de la Défense des USA sous la Présidence Georges W Busch et toujours principal actionnaire de « Gilead Sciences inc », Donald Rumsfeld est aux premières loges. En tant que responsable politique, il fait acheter du Tamiflu en masse. Les royalties pleuvent. Plein d'autres pays avec des sous achètent : au prix fort. Les pays sans l’sous, on s'en fout car en cas de réelles pandémies celui qui est avec des sous n’a pas d’autre choix que de prendre en charge celui qui est sans l’sous. Comment faire autrement si l’on veut éviter la pandémie, n’est-ce pas ! Question subsidiaire qu’on peut néanmoins se poser : veut-on vraiment éviter la pandémie car sans pandémie, pas ou moins de sous…

En 2006, tiens, coup de bol, la grippe aviaire devient une menace planétaire.... Simple coïncidence ? C’est ce que nous voulons croire. Gouverner c’est prévoir. Peut-on prévoir une grippe ? C’est vrai, il y en a chaque année, la marge d’erreur est donc faible.

Des milliards de dollars de ventes de Tamiflu sont ainsi réalisées et des stocks mondiaux constitués par les Etats qui ont les finances suffisantes et qui peuvent ainsi rassurer leurs concitoyens : on s’occupe de tout, on s’occupe de vous ! Le retour sur investissement est considérable.

Nombre de victimes de cette présumée pandémie : à ce jour, environ 150 personnes... Pas plus que d'habitude dans ces pays ou les conditions d'hygiène et la proximité de vie avec les animaux sont les principales raisons de ces transmissions et de ces décès. La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie, les paroles d’Alain Souchon résonnent dans ma tête. La vie a un prix tout de même !

Rappelons au passage que, d’après l’OMS, la grippe basique, banale, est à l'origine d'environ 300 000 à 500 000 décès dans le monde chaque année, des morts que l'on pourrait requalifier en cochant la case grippe, celle la plus appropriée aux affaires du moment. En ce moment, on est en plein dedans, n’hésitons pas et… cochons « grippe porcine » dans la colonne.

Début 2009, dommage ! Il existe une date de péremption sur les boites de Tamiflu : maximum 5 ans. Et oui, on y arrive, 2009 moins 2006 = 4 ans. À la fin de l’année, tous les stocks seront périmés.

Avril 2009 : chouette, une grippe porcine... Ouf ! Et quelle chance, on a du Tamiflu plein les armoires à pharmacie. On consomme avant la date limite et puis on repassera des commandes.

J'arrête là, on va dire encore que je suis complètement parano... et pourtant ! ».

Alain Delmas



03/06/2009
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